Après les culbuteurs, j’attaque l’allumage et la distribution.
Lors des premiers essais du moteur, je m’étais rendu compte que l’allumage n’était pas formidable. La bougie du 4ème cylindre faisait une étincelle ridiculement timide par rapport à ses copines.
Alors, zou démontage !
Dans la délco, j’ai simplement nettoyé/gratté les contacts, puis remplacé le rotor (qui se trouve pour quelques euros chez Puch).
Comme pour les caches culbuteurs, vous pouvez utiliser de l’écrit métal pour identifier définitivement la position de chaque cylindre sur la delco.
Après, je me suis attaqué aux câbles de distribution. Pour le câble d’arrivée (qui se branche au milieu de la delco), pas de soucis. Un simple testeur de continuité permet de vérifier s’il n’y a pas de faux contacts.
Pour les quatre autres câble, il y a une petite subtilité. Quand les auto-radios ont été inventé, les ingénieurs se sont rendus comptes que la radio était affreusement parasitée. Et le régime du moteur s’entendaient dans les hauts parleurs !
La faute aux émission électromagnétiques générées par le courant qui alimente les bougies. Pour parer à cela, ils ont installés entre le câble et la bougie une résistance. Elle permet d’atténuer le courant, donc les perturbations électromagnétiques.
Aujourd’hui, toutes les voitures essence (même le Pinzgauer !) sont équipées de résistances. Sauf qu’en fonction des modèles, c’est soit le câble qui en équipé, soit la bougie, soit les deux. Bref, de quoi cauchemarder longtemps !
Pour la bougie, c’est simple. Sa référence vous dira s’il est équipée d’une résistance ou non. Par exemple la NGK BP6ES n’a pas de résistance, tandis que la NGK BPR6ES en a une.
A ce propos, je parle souvent de NGK. Ce n’est pas du sponsoring, mais simplement que cette marque propose des bougies de qualité à des prix correcteurs. Elles tiennent longtemps et ne claquent pas facilement. Même les Boshs (même prix pourtant) sont de moins bonnes qualités. Bref, pour moi, la messe est dite !
Pour les câbles delco/bougies, c’est normalement marqué dessus (voir photo ci dessous). Sur mes têtes, il est indiqué 10K Ohms.
Alors, comme je suis joueur, je sors le multimètre et vérifie. Les 3 premiers câbles sont OK. J’ai environ 10K ohms (de 10 à 11K).
Par contre, le dernier câble m’indique 40K ohms. Le quadruple ! Voici l’origine de l’étincelle ultra faiblarde du 4ème cylindre
Alors, zou, je démonte l’intérieur de la tête (voir photo ci-dessous) et lève le lièvre. Les contacts sont oxydés : ressort et contact dans le fond de la tête. Un bon coup de nettoyage, et tadam ! 10K ohms !
Une fois vérifié, je peux remonter la tête de delco et les câbles. A ce propos, voici une petite astuce pour savoir quel câble va sur quel cylindre. Le plus petit va sur le 1er cylindre, et ainsi de suite jusqu’au plus long qui va sur le 4ème cylindre.
En regardant le manuel de maintenance du Pinzgauer, la valeur de résistance doit être comprise entre 10K et 15K ohms. Comme je souhaite avoir des étincelles plus fortes, j’opte pour le montage à 10K ohms. Donc mes bougies seront des NGK BP6ES (7333), qui n’ont pas de résistances intégrées. (sinon, ce serait 15K avec les 5K des BPR6ES (7131)). Voir ici quelques explications intéressantes.
Pour le montage des bougies, j’ai une astuce de mécanicien. Placer le coté de la bougie qui fait l’étincelle du coté de l’admission d’air/essence. C’est un petit plus, et à force d’accumuler des petits plus, ca fait un moteur (un tout petit peu) plus véloce ;)
Pour cela, il suffit de mettre un peu d’écrit métal (décidément !) sur la porcelaine en regard de la fin de l’électrode de la bougie (sur l’illustration, c’est juste en face du numéro 2). Après plusieurs essais, vous trouverez (avec un peu de chance) une bougie qui se vissera dans la bonne position (ne pas oublier qu’il faut 1/4 de tour de plus pour le serrage).
Allumage vérifié ! Prochaine étape : le refroidissement de l’huile !