Après m’être occupé de l’allumage, j’attaque un gros morceau : le système de refroidissement de l’huile moteur.
La fuite d’huile au niveau de la pompe à essence a fait pas mal de dégâts. L’échangeur de chaleur huile/air et partiellement bouché, et le support de calorstat est recouvert d’une boue huileuse. Bref, le démontage s’impose !
Vue de l’extérieur, et après le coup de nettoyeur haute pression, tout semble propre. Mais la vérité est ailleurs ! :)
Pour commencer, il faut démonter le support de l’attache de la ceinture de sécurité du passager (ouf !). Il gène.
Après, il faut aussi enlever la sonde de niveau d’huile. Une fois les deux boulons démontés (sur le remplissage et sur le support de calorstat) l’ensemble se retire.
C’est le moment de changer les joints ‘O ring’ qui assurent l’étanchéité au niveau de l’entrée dans le moteur (à droite du démarreur) et juste sous la poignée rouge pour vérifier le niveau).
L’ensemble filtre/calorstat/échangeur se retire en dévissant les 4 écrous, puis le boulon à tête allen (et qui avait horriblement rouillé, courage !).
Une fois déposé, et le joint détruit (ça arrive), je vois l’ampleur de la crasse. Tout le support du calorstat est à nettoyer, tandis que l’échangeur de chaleur est en partie bouché (accumulation d’huile moteur + poussière).
Le précédent mécanicien a tellement serré fort le filtre que j’ai été obligé de le mettre dans un étau pour enfin le libérer. Bref… !
Le nettoyage des pièces est relativement facile. De l’eau très chaude, de la lessive (le meilleur dégraissant au monde) et des brosses à dents !
Après un peu d’acharnements, l’ensemble est plus présentable :)
Le radiateur aura le droit à un coup de nettoyeur haute pression pour terminer de le déboucher. Et l’intérieur du radiateur sera nettoyé avec du Magic Blue (produit miracle) pour éliminer les dépôts d’huile sale.
Le plus important est de bien le faire sécher après pour éviter un mélange huile/eau dans le moteur. Ca tombe bien, l’hiver arrive, alors le radiateur a passé un peu de temps à coté du poêle à bois !
Si je nettoye l’intérieur du radiateur, c’est qu’il arrive que le filtre à huile se bouche. Dans ce cas, une vanne de secours s’ouvre, et permet à l’huile moteur de circuler. Mais dans ce cas, tout le circuit est sali !
Le calorstat est un modèle construit par Porsche, qui se trouve bien moins chère sur ebay que sur le site de Puch. Pour cela, faite une recherche avec le numéro de référence (voir ci-dessous). Mais avant de le changer, vous pouvez vérifier son bon fonctionnement.
L’idée est de faire tremper le calorstat dans une casserole remplie d’huile moteur (ou d’eau, merci Pinzcat pour le retour). Un thermomètre permet de vérifier la température. Quand l’huile atteint 83° C (180°F), le calorstat doit s’ouvrir. Et quand l’huile atteins 95°C (203°F) il doit être ouvert au maximum. (je n’ai rien inventé, je lis le manuel de maintenance du Pinzgauer).
Si le calorstat ne fonctionne pas correctement, il faudra le changer.
D’ailleurs, il existe deux références de calorstat pour Pinzgaueur.
- La première version est adaptée aux climats tempérés : le calorstat s’ouvre à 83 °C (180 °F). C’est la référence 224 83 000.
- La seconde version est adaptée aux climats froids : le calorstat s’ouvre à 87° C (190 °F). C’est la référence 224 87 000.
Il existe peut-être une version pour climat chaud, mais je n’en sais rien aujourd’hui !
Coup du hasard, j’ai une version climat froid. Il sera peut-être nécessaire de se trouver un calorstat normal !
Je change systématiquement les joints quand je démonte les pièces. Ca peut paraitre inutile, mais sur un Pinzgauer qui a 30 ans, les joints ont eu le temps de réduire et sécher. Ils deviennent cassant aussi.
Voici l’exemple des joints situées entre le radiateur et le support de calorstat. A gauche, le nouveau. A droite, l’ancien. Sans même parler du diamètre, vous pouvez voir qu’il est plus petit. Remonter un joint ancien, c’est un futur nid à fuite !
Bref, pour le prix (généralement) modique des joints, profitez en !
Prochaine étape : nettoyage et vérification du démarreur.
Merci pour cet article très intéressant. J’ai une fuite à la jonction du radiateur d’huile et je me sens plus rassuré d’intervenir après avoir lu ce topo. Juste une question: pour vérifier le calorstat, pourquoi ne pas utiliser de l’eau plutôt que de l’huile (puisque vous avez utilisé de l’eau avec de la lessive pour tout nettoyer)?
Oui, il est tout à fait possible d’utiliser de l’eau à la place de l’huile. A priori, j’imaginais que le calorstat glisserait mieux avec de l’huile que de l’eau. Mais sur le fond, ca doit être pareil :) Essayez, et je publierai votre retour d’expérience !
Finalement j’ai testé le thermostat à l’huile, ça m’a paru plus sûr.
J’ai fait un petit essai de quelques kilomètres sur route et j’ai été étonné de constater que le radiateur d’huile restait froid: faut il beaucoup rouler pour que le thermostat s’ouvre?
Ah ah, même réaction ! :)
Oui, c’est normal le radiateur d’huile reste souvent froid. Le moteur refroidi par air est largement surdimensionné, donc le moteur est souvent plus froid que prévu !
Pour un test, il est possible de désaccoupler la courroie de l’alterno-ventilateur, pour faire chauffer le moteur (mais attention à surveiller !).
Plus le temps passe, plus je me pose la question d’une turbine indépendante de l’alternateur, qui serait déclenchée par un thermostat. Je n’aime pas qu’un moteur ait trop froid !
Bonjour j’ai une Fiat cinquecento de 1996 est ce possible de réparer le calorstat sans le changer merci je dois travailler demain et dois faire 40 km AR