Après la restauration des carburateurs, voici maintenant le temps du remontage.
J’ai profité du démontage pour retirer le capot et les différentes tôles de la conduite d’air. Dessous je découvre les conséquences d’une fuite ancienne sur l’un des caches culbuteurs. Les guides des tiges de culbuteurs et les ailettes du cylindre sont encrassées.
Je démonte les deux tubulures d’admissions d’air/essence, que je passe aussi à la marmite.
J’en profite aussi pour changer toutes les durites moteur, que ce soit celle du reniflard d’huile, de l’équilibrage des cylindres (cachées dans la conduite d’air forcée) ou de la dépression pour le freinage. C’est peu de travail sur le moment, avec un gain de performance et de sécurité (selon la durite concernée).
J’ai aussi nettoyé les bougies (des NGK BP5ES, que je vais remplacer par des NGK BP6ES, qui sont plus récentes). Vérification de l’allumage et du kit Petronix (adieu les vis platinée). L’allumage n’est pas idéal (rotor et bougies à changer), mais sera fonctionnel.
Je replace mes beaux carburateurs sur l’ensemble, puis réamorce le circuit d’essence. Pour cela, il faut désaccoupler la pompe (qui empêche le carburant de circuler). Il est pratique de brancher le filtre d’essence en direct sur la durite qui part vers les carburateurs.
Pour réamorcer le circuit, j’ai utilisé une poire d’amorçage (comme sur les bateaux ou sur les moteurs diesels).Pour me simplifier la vie, j’ai utilisé un bidon d’essence posé au dessus du niveau des carburateurs. L’effet de siphon facilite l’amorçage ;)
En pompant, j’entends parfaitement les carburateurs se remplirent, jusqu’à ce que les flotteurs bloquent le pointeau. La poire devient dur, le circuit est bien rempli :D
Ensuite, il suffit de débrancher le by pass (sans trop perdre d’essence) et de rebrancher la pompe à essence.
Vient le moment critique, j’enclenche la clef, appuie sur le bouton de démarrage. Le moteur tourne quelques tours à vide, puis je l’entends partir sur une patte, puis sur les quatre. C’est bon, il tourne avec un ralenti presque bien réglé. Le ralenti est assez lent pour entendre la séquence de chaque explosion (clac, clac, clac, clac, petit silence, puis clac, clac, clac, clac, petit silence et ainsi de suite).
Je laisse bien chauffer le moteur, afin que l’huile se mette en pression. Je vois ainsi la fuite sur mon cache culbuteur (ca tombe bien, j’ai commandé 4 joins neuf…).
Quand le moteur est bien chaud, je l’éteins, coupe la batterie, isole les entrées d’air, puis passe un coup de nettoyeur moyenne pression sur le moteur. Avec la chaleur et la pression d’eau, l’huile agglomérée se détache facilement. Je n’insiste pas sur les plans de joins, pour éviter de faire pénétrer de l’eau dans le moteur.J’insiste sur le radiateur (échangeur) d’huile, qui s’est pas mal bouché avec la crasse et les fuites d’huiles. Enfin, j’arrête et laisse le moteur sécher.
Le lendemain, je vérifie si j’ai de l’eau dans le moteur (présence d’eau sur la tige de niveau d’huile), puis je fais tourner le moteur pour terminer de le sécher. Après 10 minutes, je coupe le moteur, et regarde à nouveau le niveau d’huile à la recherche d’eau. Heureusement pour moi, pas de mayonnaise dans le moteur, donc pas besoin de vidanger en urgence (et de refaire les joins).
En prévision de la repose, j’en ai profité pour repeindre les différents tôles, après les avoir nettoyées et sablées. Ca fait beau tout de suite !
Le remontage du joint gris qui ceinture le conduit (voir photo ci-dessus) est facilité en le trempant dans de l’eau chaude. Il se déforme alors tout seul ;)
Sur la photo précédente, il y a une durite qui se repique sur la durite d’équilibrage. C’est en prévision de l’installation d’un système Ligier-Pantone sur le moteur. En gros, il s’agit de doper le moteur avec de la vapeur d’eau craquée (oxygène et hydrogène séparés). Ca permet de belles économies de carburant tout en abaissant les niveaux de pollutions (car meilleur combustion). Je reviendrai dessus quand le moteur fonctionnera :)
La remise en place des capots est simple. Il faut cependant veiller à bien les emboiter avec les tôles du dessous. Sinon, les pièces touchent les pipes d’admissions.
Ne pas oublier aussi la durite de dépression, avec le clapet anti-retour positionné dans le bon sens (voir photo).
Et voila, un beau moteur ! Prochaine étape, régler les culbuteurs !
Bonsoir, est ce que tu pourrais me dire de combien t’a réglé tes vis de richesse, – 1 tour 1/4 ou plus ?
cordialement
Oui, un tour 1/4, puis tu ajustes à l’oreille. Tu dévisses d’un quart. Si le ralenti accélère, tu dévisses encore. S’il ralenti, tu revisses. C’est un processus assez long et qui demande de la patience, d’autant plus que tout est à l’oreille (sauf installer un compte tour pour l’opération).
Bonsoir Martin. Dis moi mon pînz tourne comme une coccinelle des que je roule ? il a un ralenti extra mais ??? plus de puissance sans arriver à prendre des tours correctement mais j’arrive à rouler à 90 sur du plat. RAS sur les bougies, j’ai regardé la pompe de reprise arrière RAS ???
ton avis.
bien cordialement
Louis
Piste possible : ca vient probablement des carbus. Il y a deux gicleurs dessus. Un de ralenti et un de route.
Le gicleur de route doit-être encombré sur un ou les deux carburateurs. Un bon nettoyage sera utile.
Bon courage Louis !
YES, j’ai visité les 2*4 gicleurs sur le côté des carbus et repris le réglage des vis platinés RAS cela refonctionne correctement.
J’ai utilisé l’expérience de Jean Michel AIME, mon gourou du pinz (j’ai acheté mon 712 M chez lui en Savoie).
Bonjour avez-vous ses coordonnées Bonjour avez-vous ses coordonnées svp de monsieur aimé